Carnet de voyage

Souvenirs d’asphalte

J’aurais tant voulu venir d’un p’tit village,
Rêver devant ma rivière.
J’aurais tant voulu grandir en lieu sauvage, 
Me sentir comme mes ancêtres.

Mais, c’est fou, j’n’ai que des souvenirs d’asphalte et de béton; 
La froideur d’une rue de ville.
D’où vient donc cette nostalgie d’une nature que j’ai perdue?

J’m’ennuie d’un temps que je n’ai jamais connu; 
J’ai dû l’rêver sur l’asphalte.
J’m’ennuie d’un monde que je n’ai jamais connu, 
J’ai dû l’crééer sur l’asphalte.

J’aurais tant voulu rêver sur mon rivage; 
Idéaliser la ville.
J’aurais tant voulu m’évader dans les bois; 
Sans pression, vivre pour vivre.